TRADITIONS

Je me nomme Eugène Rigollot, suis né en 1876 à Ailleville en Champagne, et suis de mon état Vigneron. Ce jour, je m’en vais vous narrer les terribles événements du Petit Moscou. Il y a des pans de l’histoire, que tout le monde connaît, quand d’autres sont totalement méconnus. Bien sûr, si je vous parle de Napoléon, vous me direz « L’Empereur des Français », ou bien, le « Code civil », mais connaissez vous la terrible défaite qui abouti à son abdication, la fameuse campagne de France de Napoléon ?

Cette campagne, se déroula principalement dans notre beau pays Champenois : Dans le mois de Janvier 1814, les alliés, à savoir les Prussiens, les Autrichiens et les Russes, arrivèrent en Champagne, pour livrer bataille contre notre Empereur. Vers le 21 Janvier, ils firent halte à Bar-sur-Aube.

Contrairement aux soldats prussiens ou autrichiens, qui percevaient une solde de leur roi, ou de leur empereur, les Cosaques, eux, étaient payés selon leurs traditions sur les populations ennemies envahies. Rester plusieurs jours stationnés à Bar-sur-Aube, était donc pour eux une perte d’argent inacceptable. C’est pour cette raison, que dans la nuit du 25 au 26 janvier 1814, ils sortirent de Bar-sur-Aube, et attaquèrent au couchant le premier village qu’ils trouvèrent sur leur route : Ailleville.

Avec la plus grande discrétion, ils se postèrent devant les maisons, et aux environs de 2 heures du matin, leur capitaine donna l’ordre : ils se ruèrent dans les chaumières, fracassant les portes, égorgeant les habitants, pillèrent et brulèrent une à une les maisons. Quatre-vingt habitants réussirent à s’échapper, mais ce fut vain. En chrétiens convaincus qu'ils étaient, ils se réfugièrent dans l’édifice où ils se sentaient les plus protégés, l’Église… Les Cosaques en fermèrent les portes, et l’incendièrent. D’autres survivants, eux, prirent la fuite et se réfugièrent soit dans le château, soit sur la colline située au dessus de Jaucourt.

L'histoire raconte qu’encore aujourd’hui, une croix de métal que portait une enfant du village, reste incrustée du fait de la chaleur de l’incendie dans la pierre qui compose le sol de l’église d’Ailleville. Par la suite, le roi Louis XVIII octroya un importante somme d’argent pour la reconstruction d'Ailleville, qui était devenu depuis et pour la postérité : Le Petit Moscou.

Je me nomme Eugène Rigollot, suis né en 1876 à Ailleville en Champagne, et suis de mon état Vigneron. Aujourd’hui, je m’en vais vous raconter la grande histoire d’amour qu’il existe entre notre petit village d’Ailleville, dans l’Aube, et le Folklore Champenois.

Précédemment je vous ai narré l'histoire des terribles événements du Petit Moscou, en 1814 : le village d’Ailleville avait alors été totalement détruit par les Cosaques. N’y survécurent qu’un très petit nombre d’habitants, il fallu donc, pour reconstruire le village, le repeupler. Ce sont les riches bourgeois de la ville voisine de Bar-sur-Aube qui vinrent habiter Ailleville. Quelques années après leur installation, on raconte que ces nouveaux habitants, accoutumés aux soirées animées et aux salons de Bar-sur-Aube, éprouvèrent un certain ennui dans leurs nouvelles demeures. Pour tromper cet ennui, ils décidèrent donc de créer des sociétés culturelles, qui aboutirent en 1876 à la création de la société musicale d’Ailleville. Cette société musicale est notamment réputée pour avoir avoir composé un grand nombre de chants et de danses emblématiques dans les traditions champenoises.

Si certains sont très méconnus, d’autres, sont devenus des institutions françaises : le plus célèbre, n’est autre que le Branle du Petit Homme d’Ailleville. Sous couvert d’une musique quasi poétique, il s’agit bien entendu d’une chanson paillarde dont l’air, est extrêmement connu :

Il était un petit homme
À cheval sur son bâton
Qui s’en allait à la chasse
À la chasse aux hannetons

Et tir la titontaine
Et tir la titonton
Et tir la titontaine
Et tir la titonton

Pour connaître la suite, je vous invite à vous rendre sans plus attendre à la Maison du Folklore de Champagne !

Je me nomme Brice Roborel de Climens, Président de la Maison du Folklore de Champagne d’Ailleville, et arrière petit fils de l’illustre Eugène Rigollot, vigneron du village. Je m’en vais aujourd’hui vous narrer l’épopée naissante de la Maison du Folklore de Champagne !

Précédemment je vous ai parlé de l’amour qu’entretient notre village d’Ailleville avec le folklore et les traditions de Champagne, ses musiques et danses traditionnelles. Cet amour s’est concrétisé en 2016, lorsque nous avons organisé pour la première fois dans notre histoire un grand festival de Folklore champenois, où tous les groupes folkloriques de champagne étaient représentés : Jeunes Champagne de Troyes, les Ribocortins de La Rivière de Corps, les Chenevotots de Saint-André-les-Vergers, les Mateloteilles de Thonnance-les-Joinville, les Morelles de Sainte-Marie-du-Lac, Les Jasées de Châlons-sur-Marne, les Jolivettes de Reims, les Ramounis de Bosseval-et-Briancourt, Lou Champeignat de Pont-Sainte-Marie, et des représentants de ce qui allait devenir par la suite : La Maison du Folklore de Champagne.

De là, nous nous sommes dit qu’il était venu le temps de créer un lieu où l’on mettrait en valeur cette histoire, cette culture et ces traditions Champenoises, à l’occasion de soirées thématiques que l’on appellerait : des veillées d’antan.

Ce lieu fut achevé en 2017, et dans ses murs, nous mettons en place des veillées d’antan Champenoises, certes, mais aussi Bourguignonnes, Boulonnaises, Provençales, Alsaciennes ou Bretonnes… ainsi que des soirées Espagnoles, Irlandaises, Italiennes, Galloises… Toutes ces cultures françaises et européennes gagnent à être connues, autour d’un excellent repas typique composé à partir de spécialités régionales : des soirées qui démarrent tôt, qui finissent tard, et où l’ambiance est délurée, du début jusqu’à la fin ! N’hésitez pas à venir en profiter avec nous, à la Maison du Folklore de Champagne !

Je me nomme Brice Roborel de Climens, Président de la Maison du Folklore de Champagne d’Ailleville, et arrière petit fils de l’illustre Eugène Rigollot, vigneron du village. Aujourd’hui, je souhaitais vous parler non pas d'histoire, mais bel et bien du riche programme de la Maison du Folklore de Champagne, pour l’année 2019 !

Alors même que nous fêtons nos deux années d’existence, 2019 se profil déjà et de nombreuses veillées d’antan son prévues : une première irlandaise et galloise, pour fêter la Saint-Patrick et la Saint David, une seconde lorraine, une troisième médiévale, et une autre, bien évidemment champenoise…

L’année 2019 va être également le théâtre d’une grande nouveauté. Il s’agit d’un jeu de société interactif, qui sillonnera les rues du village d’Ailleville, et qui se nommera : Le Jeu du Toquat. Ce jeu, a été inventé par le groupe folklorique « Jeune Champagne de Troyes » et son nom est issu du toquat troyen : une coiffe imposante, emblème du costume traditionnel champenois féminin.

Ce jeu sera divisé en trois types de questions : Une première question, fera référence à l’histoire et à la culture d’Ailleville, une seconde, aura trait au département de l’Aube et aux traditions auboises, enfin, une troisième question se référera aux traditions et à l’histoire de Champagne : De Charleville-Maizière jusqu’à Langres, de Lagny-sur-Marne jusqu’à Domrémy-la-Pucelle, de Chabli, jusqu’à Varennes-en-Argonne…

À titre d’exemple, concernant Ailleville, je pourrais vous poser la question : Pourquoi Saint-Martin est le Saint patron des Vignerons d’Ailleville ? La réponse : Parce qu’au Moyen-âge, on disait qu’à la Saint-Martin tout moût de raisin se transformait en vin. Ce n’est qu’à la fin du Moyen-âge que Saint Vincent, ou Saint Paul, supplanteront Saint Martin.

Pour découvrir d’autres questions et leur réponse, tout en sillonnant notre beau village et en vous amusant, je vous donne rendez-vous en 2019 pour vous initier au Jeu du Toquat, d’Ailleville en Champagne.